« Volière d’humeurs » : poétique et touchant
« J’aime mon métier parce que… ». Construire un spectacle sur cette problématique n’a en apparence rien d’exaltant. Pourtant, c’est le thème que Didier Gauduchon a choisi tant il aime le sien. Dans « Volière d’humeurs », présenté,jusqu’à samedi, à la Maison des Etudiants, il esquisse sa passion avec humour, poésie, amour et… talent. Il est graphiste. Il se sent aussi à l’aise sur scène que dans son atelier, bien que rien ou si peu n’ait été laissé au hasard. Le metteur en scène Michel Geslin y a veillé.
Son pinceau crisse sur la feuille vierge s’accordant avec la corde guitare pincée par le musicien en ombre chinoise. La musique faire de bruits de tous les jours accompagne les gestes du quotidien de l’artiste. Derrière la toile, il joue avec les lettres, avec les mots, les images provoquant des énigmes auxquelles se laisse prendre le spectateur qui murmure une solution improbable.
Puis il se fond dans la matière plantée d’arbres, devient à son tour dessin à deux tons, grâce au jeu de lumières subtil élaboré par Alain-Bernard Billy.
Raconter serait dévoiler.
Ne rien dire de la forme délicate qui naît comme par magie sous nos yeux sur le troisième panneau. Une naissance émouvante.Didier Gauduchon nous fait pénétrer dans le temps qui est le sien, palpable, désirable, déroutant. D’autres visages colorés à la Warhol disent le métier qu’ils aiment « parce qu’il est rencontre, partage, un jardin de vie, des petites d’hommes y poussent ». Ils disent aussi le métier qu’ils n’aiment pas toujours.
Leurs propos bruissent comme dans une volière.
L’exposition des portraits dans le hall de la Maison des Etudiants, que l’on prend le temps de regarder après le spectacle, prend tout son sens, ses sens, ainsi que la vidéo réalisée par Bastien Capela.
Didier Gauduchon aime tellement son métier qu’il en a fait un spectacle à voir absolument que l’on soit grands ou petits.
« J’aime mon métier parce que… ». Construire un spectacle sur cette problématique n’a en apparence rien d’exaltant. Pourtant, c’est le thème que Didier Gauduchon a choisi tant il aime le sien. Dans « Volière d’humeurs », présenté,jusqu’à samedi, à la Maison des Etudiants, il esquisse sa passion avec humour, poésie, amour et… talent. Il est graphiste. Il se sent aussi à l’aise sur scène que dans son atelier, bien que rien ou si peu n’ait été laissé au hasard. Le metteur en scène Michel Geslin y a veillé.
Son pinceau crisse sur la feuille vierge s’accordant avec la corde guitare pincée par le musicien en ombre chinoise. La musique faire de bruits de tous les jours accompagne les gestes du quotidien de l’artiste. Derrière la toile, il joue avec les lettres, avec les mots, les images provoquant des énigmes auxquelles se laisse prendre le spectateur qui murmure une solution improbable.
Puis il se fond dans la matière plantée d’arbres, devient à son tour dessin à deux tons, grâce au jeu de lumières subtil élaboré par Alain-Bernard Billy.
Raconter serait dévoiler.
Ne rien dire de la forme délicate qui naît comme par magie sous nos yeux sur le troisième panneau. Une naissance émouvante.Didier Gauduchon nous fait pénétrer dans le temps qui est le sien, palpable, désirable, déroutant. D’autres visages colorés à la Warhol disent le métier qu’ils aiment « parce qu’il est rencontre, partage, un jardin de vie, des petites d’hommes y poussent ». Ils disent aussi le métier qu’ils n’aiment pas toujours.
Leurs propos bruissent comme dans une volière.
L’exposition des portraits dans le hall de la Maison des Etudiants, que l’on prend le temps de regarder après le spectacle, prend tout son sens, ses sens, ainsi que la vidéo réalisée par Bastien Capela.
Didier Gauduchon aime tellement son métier qu’il en a fait un spectacle à voir absolument que l’on soit grands ou petits.
Marie-Catherine Bernard – Centre Presse
« Volière d’humeurs »
Le graphiste Didier Gauduchon se met en spectacle… tout en se cachant derrière ses textes et ses dessins.
Théâtre graphique ? Performance de plasticien en scène ? Exposition en mouvement ? Quelle pourrait être la plus juste description du spectacle insolite « Volière d’Humeurs » du graphiste Didier Gauduchon ?
Une création au croisement d’un peu tout cela à la fois, qui démontre que coller des étiquettes à tout prix est une aberration et qu’il est tellement plus jouissif de créer loin des sentiers battus (et pour le public, de pouvoir encore découvrir des horizons nouveaux).
Avec ce spectacle, couplé à une installation, l’artiste se met en scène dans une séance de création derrière laquelle naît un suspense visuel et poétique, intrigant, quelque peu magique...
Jeux de lumière, vidéo, musique et ambiance sonore, contribuent à la performance. A voir encore ce soir.
Marion Valière - Loudiyi – Centre Presse
Au royaume des mots, il est un roi...
Il se joue actuellement une pièce de théâtre originale par son genre, à la Maison des Etudiants : « Volière d’Humeurs ». Signée Didier Gauduchon, l’histoire est celle d’une envolée de mots qu’une simple page blanche est destinée à recevoir. Les deux trônent sur la scène en attendant leur rencontre. Petit à petit, les mots prennent sens et couleur et les 13 m2 de toile tendue se couvrent de phases, de signes, de silhouettes sensuelles et poétiques.
Chaque trait, chaque lettre, chaque son, y est couché avec le plus grand soin par un orfèvre des mots qui agit dans l’ombre. C’est la délicatesse, l’imagination et la musique qui font l’originalité du « théâtre graphique » de Didier Gauduchon. Car pour ce graphiste de formation, tout est prétexte à mettre en valeur le texte dans une mise en scène où la forme et le fond se confondent. Ses mots, dévoilés avec pudeur, se déroulent pas à pas, au fil d’une histoire qui est finalement celle de son métier de graphiste. Des mots qui sont aussi le prétexte à raconter l’amour, l’amitié, la passion, l’échange. Une rencontre privilégiées d’une heure et quart, à ne pas manquer pour tous les amoureux de la langue française. Au passage, on n’oubliera pas de se pencher sur le texte de présentation écrit par Bernard Prouteau, une des dernières œuvres de cet artiste au service des artistes. Une autre belle envolée de mots.
Dominique Trouëssard - Nouvelle république